La jeune femme traversa le pont-levis au galop avec grand fracas et pénétra au coeur du Château d'Amakna. Ralentissant l'allure elle chercha son chemin quelques minutes avant d'arrêter sa monture devant une grande bâtisse à l'enseigne étincelante représentant un poisson. Elle descendit avec grâce de sa dragodinde qu'elle attacha soigneusement à un poteau de bois. Le soleil était déjà à moitié couché et par les fenêtre de la grande maison, perçaient une lumière chaude ainsi que les rires des personnes faisant la fête à l'intérieur. Decadence poussa la porte silencieusement et pénétra dans la grande salle discrétement, la tête toujours recouverte de sa capuche apin. Elle avança jusqu'à l'escalier et grimpa les marches sans se presser. Enfin, elle déboucha à l'étage où attendait déjà Pandouf et le reste des membres de la Famakna Food. Elle retira son couvre chef avec un sourire tranquille et salua l'assemblée, avant de prendre la parole d'une voix émue.
- Bonsoir tout le monde. Je suis enchantée de faire votre connaissance, je me présente je suis Decadence.
Un murmure curieux balaya l'assistance
- Personne ne me connait ici, pas même Maître Pandouf, car je suis en exil depuis de nombreuses années dans les quartiers les plus reculés de la ville de Bonta. Je suis la créatrice du Restaurant, première meneuse et première des quatre fondateurs. J'ai cessé tout contat avec le restaurant depuis plusieurs année, cédant ma place à Thalinal et m'enfuyant vers Bonta pour des raisons que je ne dévoilerai pas ici. J'ai vécu dans cette ville exerçant le métier de poissonière mais j'ai reçu il y a quelques jours une lettre de Pandouf, bien que je n'avais pas laissé d'adresse. J'ai appris que le Restaurant connaissait quelques difficultés et avait besoin d'un ocup de main j'ai donc décidé de faire mon retour, après tout ce temps, j'apporte mon expèrience, et mes savoirs en matière de cuisine.
Elle fit une courte pause puis reprit avec un peu plus d'entrain
- Mais ce n'est pas la seule raison qui m'a poussé à revenir à Amakna. En effet, durant mon exil à Bonta, j'ai joué de malchance et j'ai été prise dans une sale histoire avec une terribles bande de voleurs et contrebendiers qui ont juré d'avoir ma peau. ils ne sont certainement pas au courent de ma fuite à l'heure qu'il est mais ils me retrouveront bientôt. Il faut s'en méfier comme de la peste car ils sont partout et ne redoutent rien. Je suis désolé de mêler le Restaurant à ça mais je pense que nous pourrons les tenir à distance tous ensemble... Voilà
Avec un sourire gêné, Decadence attendit les réactions des cuisiniers.