Le début de la fin

Une petite bâtisse de pierre dans un ancien village de pêche anonyme, un vieil homme est adossé contre un cabanon délabré, seul le faible mouvement de sa poitrine permet de discerner un éclat de vie. Les yeux clos, il pense, repasse dans sa tête les différents épisodes de sa vie, il repense à tous les bons moments, même si l’âge l’empêche de saisir ses souvenirs avec certitude, il se complaît dans cette léthargie.
La faible brise de la mer lui caresse les joues, pénétrant chaque ride de son visage, faisant frémir chaque poil de sa barbe. Etait-il heureux dans ses souvenirs hors d’âge ? Il lui semble que oui, plus qu’une image, c’est une émotion de plénitude qui l’envahi, plus qu’un frisson, c’est une larme qui lui monte à l’œil. Il voit seulement une vaste auberge accueillante, une douce odeur de viande cuite qui lui chatouille les narines. De nombreux visages anonymes, une véritable marée obéissant à une seule et même conscience, impossible de se concentrer sur un seul de ces visages sans nom sous peine de faire s’effondrer le tableau. Étaient-ils hostiles ou amicaux ? Peu lui importait, il était bien trop tard pour regretter.
L’unique larme coule le long de sa joue, franchissant chaque ride avec une facilité déconcertante, elle s’éternise quelque peu sur les proéminences de sa mâchoire, dans un ultime affront à la gravité, elle semble étirer le temps à outrance, mais rien n’échappe à la réalité. En un instant tout bascule, la logique reprend ses droits et balaye d’un revers de la main les espoirs de la pauvre larme, elle s’ébranle et s’écrase sur le sol dans un silence déconcertant.

Il avait un nom, ça il le savait, à une époque maintenant révolue, on le connaissait sous un autre nom, mais pourquoi diable l’avait-il changé ? Ce genre de question futile en temps normal, qui deviennent existentielles dans les derniers kilomètres du marathon de la vie. Beaucoup de questions pour peu de réponses, et pas un seul moyen d’arrêter de penser, c’était le fardeau de la vieillesse, mais tout cela semblait se passer au ralenti, comme hors du temps. Depuis combien de temps était-il ici ? Une question de plus. Le bois lui lacérait le dos mais cela n’avait plus aucune importance, il se sentait si fatigué.
Le soleil commençait à faiblir dans le ciel, le vieillard se sentait en paix, tant de question l’avaient accablé, mais elles étaient sans importance, il était certain de ne pouvoir leur donner de réponse, et voulait-il seulement leur en donner une ? Il y avait sans doute une raison à ces tâches d’ombre sur son passé.
Il faisait nuit à présent, plus aucune trace de vent, il ferma progressivement ses yeux, il se sentait apaisé à présent. Il s’endormit paisiblement, mais ce n’était pas dans les bras de Morphée qu’il se rendait.






Comme vous avez sans doute pu le voir, il ne s'agit pas d'une candidature, seulement une lettre d'adieu perdue dans les méandres du temps, une idée qui éclos avec trois années de retard. En effet on m’appelait autrement que Danalieth à une époque si reculée que seul Pandouf s'en souvient, peut être devinera-t-il qui j'étais, mais entre temps j'ai beaucoup changé par rapport à la personne qu'il a connue.
Pourquoi faire ce texte? Une bien belle question, le pouvoir du souvenir, un horrible goût d’inachevé dans la bouche, car j'ai tourné la page sans vraiment fermer le livre. Je tenais juste à dire que j'ai vécu des moments formidables au sein de cette guilde, et pour cette seule raison, je n'ai aucun regret d'avoir joué à dofus, car dans ce jeu, il existait des personnes vraiment uniques.
Pour parfaire ma cérémonie d'adieux, serait-il possible de supprimer la candidature de "Papy-goth" dans la section "membres nous ayant quittés" et mettre ce texte à la place? Car oui Pandouf, c'est Papy, et j'ai terriblement honte à la vue de la candidature que j'ai faite à l'âge de treize ans.

Pour ma part je me souviens très bien de toi (tu m'as plutôt connue sous le nom d'Eixid avec une petite iopette blonde) et tu m'as effectivement l'air d'avoir bien changé depuis ton passage à la Famakna..
Merci pour ton texte, plutôt triste mais très joli, et je pense qu'un petit changement au niveau des candidatures peut se faire, histoire de laisser une meilleure trace de toi ici.

Eixid-Gnok, la sœur de mon bibliothécaire préféré, moi aussi je me souviens, chapeau d'aventurier et cape bouftou. Je ne m'attendais pas à te voir ici, ça faisait vraiment longtemps.

(Oui, il est plus possible d'éditer les candidatures, je l'ai fait pour toi)


Ca fait effectivement longtemps, mais bon.. Tout arrive ! ^^

Je ne te connaissais pas, mais ce parchemin m'a vraiment "scotché" il est magnifiquement bien écrit, et m'a plongé vraiment dans la peau de ce personnage. Si tu as d'autres écrits ou que tu veux de nouveau écrire ça sera avec un immense plaisir que je lirai tes textes.

Si jamais un jour l'envie de rejoindre de nouveau la Famakna Food te reprend, n'hésite pas.

Bonne continuation et encore une fois, félicitations.

Papyyyyyyyyy ça fait plaisir d'avoir quelques nouvelles !! (Oui bon je pense qu'on a tous un peu honte de nos candidatures de jeunesse ) Merci pour ce texte en tout cas.

Ça serait sympa de te voir en jeu Dis bonjour à Kirin si tu le croise aussi (Et aufait les Chinois vont bien dans ta cave ? Ils travaillent dur j'espère ? ^^)

Papy, asasin et infernomar ne sont plus, enterrés plus que six pieds sous terre. J'ai dilapidé ma fortune comme un homme disperse les cendres d'un proche, mais ce fût sans regret. Aujourd’hui, c'est sous un autre nom que j'apparais, la symbolique n'est pas gratuite, d'ailleurs dans le texte que j'ai fais, rien n'est gratuit. C'était un adieu, car Papy est mort, aussi triste cela soit-il, et tel les milliers de soldats de terre cuite de l'armée enterrée, les chinois l'ont suivi.


Merci beaucoup pour le compliment Lilipucette, peut être que si l'inspiration y est toujours, je continuerais à écrire.