Mil-ant Balayeur du resto
Nombre de messages : 21 Age : 114 Phrase favorite : Le ventre est le préposé aux grandes solennités (Cortes) Humeur : Alcoolique Classe : Avaien Classes : Date d'inscription : 28/10/2009
| Sujet: Mil-ant, sans jeu de mot Lun 1 Mar - 19:25 | |
| [HRP] Je post ici un petit RP de présentation, découpé en trois épisodes. Si vous ne voulez pas tout lire, contentez-vous des résumés ! [/HRP] | Premier épisode :- Spoiler:
Il y a fort fort longtemps, en Amakna, un jeune cra, venu de contrées fort fort lointaines, entra dans le château du roi Allister. Prévenu par le Garde Montay, l'Intendant San Lavalss expédia le malotru à la sortie du village, loin du roi, de la cour et de tous les nobles qui se pressaient, comme à leur habitude, pour admirer la roi en train de se promener dans son élevage de bouftous.
L'étrange visiteur se retrouva donc de nouveau sur les routes, à la recherche d'un foyer, et pourquoi pas, d'une femme pour pouvoir combler son désir d'être enfin père. Et pourtant, rien n'allait pour lui : sur le chemin d'Astrub, il fut agressé par le vieux Toyo Dzink, en quête lui aussi d'amour (et tellement désespéré qu'il demandait à chaque passant s'il pensait que le coin était assez joli pour... ) Bref, revenons à nos bouftous. Le jeune cra se dirigeait donc vers Astrub, ville principalement composés d'enfants s'insultant de "noobs" et s'auto-congratulant de "roxors", langage complètement étranger pour notre jeune cra, qui avait plutôt l'habitude d'entendre des "vertuchou" et des "de par ma chandelle verte !" dans son Otomaï natale.
Tout en courant pour fuir au vieil énutrof, il monta sur sa dinde, mangea de répugnantes chairs de larve conservées avec amour par sa grand-mère (décédée depuis bientôt 30 ans, c'est dire l'état des chairs), tua quelques tofus, aperçut une jolie jeune éniripsa avant de rentrer dans son mari de iop, fort mais tellement idiot qu'il ne comprit rien, se renseigna sur le dernier cours d'hôtel de vente des actions de la Générale des Pains avant de finalement s'en prendre un par Unhorel Nak, qui s'écria : "Pourquoi tu as tapé mon poing ?" Comme à son habitude, notre jeune cra s'en sortit, après avoir payé une forte redevance au gardien de l'entrée Sud d'Astrub.
Pour sa première visite dans la ville, Mil-ant (c'est le nom du jeune cra, on le sait grâce à une charmante sadidette, qui elle aussi était déjà prise) était ébloui : après avoir trop regardé le soleil, il ne voyait plus rien, et se retrouva dans les souterrains, où il put enfin voir, et surtout voir qu'on lui avait volé son tout nouveau gelano. Il rencontra alors Ant Emicheun, un cousin éloigné, qui lui donné un conseil très précieux : "Gasdaure semble en savoir plus long qu'moi". Effrayé, notre cra sorti, et acheta du minerai de fer pour quelques milliers de kamas (ses économies depuis son départ), avec l'assurance de Clint Pot qu'avec lui, tout était possible.
Après une courte mais reposante promenade dans le petit parc de la ville, pourtant rempli de chachas, pious et autres enfants, il pensa qu'il lui serait bon de se trouver un métier. Il se fit embaucher par Sam Croa, ou plutôt il se fit exploiter, mais l'étranger trouva ce petit boulot assez facile : il ne se fit renverser par des aventuriers irrespectueux du code de la conduite en dragodindes seulement 6 fois pendant ses quatre livraisons.
Épuisé mais ravi, Mil-ant se promena sur les rives du lac. Aaahhhh, quelle étrange sensation ! Quelle douceur, quelle chaleur, quelle tranquillité ! Telles mille caresses de la brume languissante, il se sentit emporté par un doux rêve, celui d'être enfin heureux et... et... mais... mais ?!? C'est un sram ! Un sram qui le fouillait, et est parti avec ses vêtements ! Rien n'y faisait, pas même l'intelligence du jeune cra, ni sa dextérité formidable dès qu'il avait un rouleau de boulanger entre les mains. Seth Sourcet, le crieur public de l'épicerie, lui cria dans les oreilles (fines et pointues) : "Achetez ! Achetez mes cours de physique quantique ! C'est beau, c'est bon, c'est cher, mais ça vous occupe pendant deux ans !" Ce à quoi Mil-ant répondit : "De la méca Q ! Ça me rappellera mon enfance, et les récits des aventuriers échoués sur mon île à cause du Capitaine Kradoc !"
En fait de cela, le banal parchemin en peau de dragodinde faisait la promotion d'une nouvelle guilde, "belle, neuve, propre, conviviale, et toujours ouverte pour les jeunes [del]iops[/del] [del]sadis[/del] [del]xelors[/del] cras". Proposition alléchante, bien que l'on voyait encore à quelles classes ce parchemin avait déjà été vendu. Mais après tout, Mil-ant ne voyait pas d'inconvénient à essayer. Il envoya donc un tofu postal en express au meneur de ce clan, un certain Anarkhia, qui en retour lui donna rendez-vous à Bonta, tout près de la milice "Pour être en sécurité".
Une potion de cité trouvée au fond d'une poubelle plus tard (ainsi qu'un Moumoule-frites à peine mangé), il se retrouva dans la ville du Bien, et pour célébrer l'occasion, il se lia d'amitié avec William Lenglad, qui malheureusement était le seul bontarien du coin à être poursuivi activement par la milice pour complot contre la Cité. C'est donc à travers des barreaux que la rencontre eut lieu, ou plutôt aurait du avoir lieu, puisque notre jeune cra eut la malchance d'avoir été enfermé dans la seule cellule disponible, un cachot sans fenêtre, donc sans barreaux.
Quelques mois plus tard, Mil-ant reçut des excuses officielles de Amayiro pour s'être trompé de coupable, et en guise de consolation une panoplie unique et très rare, lui dit-on, une panoplie Chêne mou. Notre jeune étranger (sauf de la malchance) aurait donc du être comblé, mais un vide se faisait de plus en plus ressentir dans sa vie : il avait besoin d'affection.
Comme la guilde du parchemin avait failli à l'envoyer vers la vie éternelle, il décida de se tourner vers l'amour, avec cette fois-ci la conviction qu'aucun étranger ne l'approcherait sans qu'il ait pu mettre ses affaires en lieu sûr. Cette décision créa néanmoins des situations particulièrement cocasses : dès que notre cra apercevait une jolie jeune fille qui s'intéressait à lui, il courrait à la banque, se déshabillait, confiait tout au Banquier, et revenait sans chemise et sans pantalon vers la femelle effarouchée. Épuisé, et désabusé, il décida alors de confier son destin à un ami très proche, Milaniere, bien qu'il soit plus masculin que féminin. Mais comme le dit le célèbre dicton de l'île de Pandala : "Quand on aime, on ne compte pas". Seulement, là, il ne s'agit pas de bières.
Mil-ant serait-il alors fou ? Il retourna même voir Anarkhia, entre-temps devenu célèbre par la révolution qui avait portée les Marcassins au pouvoir. Seulement, ce dernier, fier de sa réussite en tant que premier Pandalaen à occuper le poste de secrétaire général du budget de Bonta, lui posa trois conditions : écrire sa vie sur chaque muraille de la ville, crier à tous les zaaps que sa guilde était la meilleure, et enfin se cacher pour ne pas éveiller l'attention des mangeurs de scarafeuilles (qui, rappelons-le, représentent la plus sérieuse menace du monde des Douze).
A 17 ans, le jeune Mil-ant avait déjà subi ce qu'il faut en général toute une vie pour endurer. Heureusement (pour nous, pas pour lui), ce n'est pas prêt de s'arrêter, tant qu'il était poursuivi par sa malchance et son but désormais proclamé : entrer dans la ligue au pouvoir pour enfin avoir une mutuelle pour les dents ! Parce que le dentiste (qui a dit vétérinaire ?) gratuit Ned Etsith n'est pas vraiment tendre...
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Résumé du premier épisode : Mil-ant, un jeu cra malchanceux, est à Bonta et tente de rentrer dans le clan des Marcassins, au pouvoir ... Deuxième épisode :- Spoiler:
« Mes frères, la Sainte Feuille a parlé ! Prosternez-vous devant elle, et acclamez là ! Louée soit la Sainte Feuille ! »
C’est à cause de cette homélie que notre jeune cra se retrouva une fois de plus en prison. Depuis six mois, les choses avaient bien changées dans le Monde des Douze. Peu après la révolte des Marcassins, les mangeurs de scarafeuilles avaient en effet pris le pouvoir, en instaurant la dictature de la Sainte Feuille. D’après eux, seule une entité naturelle et inconsciente pourrait nous gouverner. Seulement, Mil-ant n’était pas de cet avis.
Souvenez-vous : nous l’avions laissé avec un but, intégrer la guilde au pouvoir. Pour cela, il était pourtant motivé : il avait écrit sa vie sur les murs de Bonta et il avait crié sur chaque place publique le slogan officiel du clan des Marcassins : « AVA, une guilde, des amis... une âme ! ». Seulement, le gouvernement en place commit quelques bourdes : en septange, Anarkhia voulu ainsi nommer son fils à la tête de l’Etablissement des Pandalaen, Amaknéen et Dofusiens, une organisation très officielle chargée de prélever certaines taxes (et même plus si affinité). Bien entendu, toutes les gazettes s’en indignèrent.
A la suite de cette histoire, un putsch eu lieu : les Amaknéen du Sud profond, peu au courant des coutumes actuelles à Bonta, décidèrent d’imposer à tous leur mode de vie : « vivre bien, c’est vivre mieux ; manger bien, c’est manger mieux ». Notre jeune cra, encore essoufflé de sa course sur les remparts de la Cité, y vit une occasion formidable : après tout, pour vivre mieux, il faut avoir trouvé l’âme sœur. Et même si elle ne le reste que pendant une nuit, une compagne serait excellent son moral, d’autant plus que Milaniere devenait grincheux et, autant le dire, son grand âge le rendait incompréhensif. Il faut bien dire qu’à presque 25 ans, on ne perçoit pas le monde de la même façon.
Une compagne, oui, mais rompre un mariage coûte cher, et Mil-ant n’avait toujours pas trouvé le moyen de gagner sa vie. Et c’est justement à ce moment que, déambulant (même si, à la vérité, c’étaient plutôt les autres qui lui marchaient dessus) dans Astrub, il aperçut une échoppe à la couleur de ses pensées : sanglante. Il y trouva Saketsu, qui lui apprit comment égorger facilement tout type d’animal : bouftou, oiseau, marcassin, scarafeuille, eniripsa, craqueboule… Epouvanté, notre cra s’échappa de l’atelier pour chercher un autre moyen de résoudre ses problèmes.
A peine sorti de la cabane des bouchers, un crieur public lui hurla (toujours dans les oreilles) la Sainte Homélie. Et comme il ne comprenait pas en quoi ça l’aiderait à trouver un trou…badour pour lui remonter le moral, Raymond Santho, un petit marchand, lui apprit que les mangeurs de scarafeuilles étaient certes très à dragodinde sur le respect de la Sainte Feuille, mais pas sur le respect des liens conjugaux. Il suffisait ainsi de se prosterner devant un arbre pour annuler un mariage.
Pendant que le marchand divaguait dans ses descriptions de négoces fabuleux et de trésors cachés, Mil-ant aperçu une super jolie sadidette qu’il avait croisé un jour à la foire du trône. Après presque trois mois d’abstinence (parce qu’avec un mâle, ça fait mal), il sentait au plus profond de son être que le grand jour était arrivé, et que son rêve de toujours, avoir des petits enfants (assortis à la menthe sauvage et à l’edelweiss, il parait que c’est goûtu). Il s’avança alors vers la promise, et se retrouva étrangement en moins de dix minutes dans la petite maison qu’elle occupe à Astrub.
Mais là, tout devint clair : c’était un piège ! La sadidette avait quelque chose en trop qui expliquait pourquoi elle était si facile d’accès (contrairement au roi s’Amakna, qui depuis quelques temps est entouré jour et nuit de gardes de corps) : c’était un fomme ! Qui plus est, un membre de la guilde, que dis-je, la secte des mangeurs de scarafeuilles ! Et il criait ! Criai-ait ! Aline, pour qu’elle revienne ! Et il pleurait, pleurai-ait ! Aline était sa dernière amante (ça datait, donc), et il lui arrivait de penser à elle. Seulement, à cet instant, il n’aurait pas fallu : pour lui, c’était retour à la case prison sans toucher 20 000 kamas.
En prison, il retrouva Anarkhia, enfermé officiellement comme opposant politique, mais bénéficiant en réalité de la complaisance des gardes (moyennant quelques pots-de-vin). Il eut une étrange discussion avec lui :
Et bien que miséreux, avec le ventre creux il ne cessait d’y croire, et quand quelque alchimiste, contre une expérience bizarre, lui donna une potion, il accepta de la boire pour que l’apprentie mage étudie les effets secondaires sur lui. La couleur verdâtre n’était pas engageante, mais qu’importe, peut-être que le breuvage lui apporterait la chance, la fortune, ou même l’amour !
Tiens, rien ne s’était passé. Il voyait encore, n’avait apparemment pas perdu ses cheveux, pouvait bouger, et il pouvait même respirer sans avoir l’impression de s’étouffer. Peut-être même que cette potion avait eu des effets positifs ! Il remercia l’alchimiste, mais … sa voix ! Elle avait changé ! L’alchimiste, bégayant, lui murmura : « Je… je… suis… je…. je suis… je… je suis désolé, vraiment ! » Et il disparut.
Désolé pour quoi ? Pour sa voix ? Mil-ant était étonné. Et là, ce fut l’horreur : il vit un miroir ! Ou plutôt son reflet : il ne ressemblait à rien qu’il n’avait jamais vu auparavant. Il avait un visage ovale, des oreilles rondelettes sur le sommet de son crâne, un ventre blanc et des épaules velues. Il sortit dans la rue (entre temps, ses vêtements avaient mystérieusement disparus, pour pas changer) et couru dans tous les sens, en criant qu’il était maudit.
Un garde au service des mangeurs de scarafeuilles l’arrêta, lui cria qu’il n’était qu’un panda fou, et le renvoya en prison. Dans une cellule sombre et humide, il trouve quelques parchemins vierges au milieu de restes de prisonniers et de rats, et pu écrire une lettre à l’intention de la guilde d’Anarkhia :
- Mil-Bouvet a écrit:
Chers compagnons,
Comme vous le savez, cela fait plusieurs mois que je consacre ma vie à essayer de rentrer dans votre guilde. Divers incidents ont cependant séparé nos destinées, et encore aujourd’hui je suis en prison à cause des mangeurs de scarafeuilles. J’éprouve pour eux la même haine que vous, et je pense que votre combat est juste. C’est pourquoi, je vous demande de m’intégrer officiellement dans votre clan, afin d’enfin en faire intégralement partie.
Outre ma détermination et mon courage, sachez que je suis maintenant ce que certaines personnes appellent un « panda » : me cacher pendant des heures dans des mines reculées ou égorger mes ennemis de mes mains pour en faire des nuggets font parties de mes qualités. Sachez également que j’ai cultivé de nombreux réseaux au fil de mes voyages, qui pourront être utiles pour servir notre cause commune.
Afin de préserver le secret de ma nouvelle vie, j’ai choisi d’adopter le nom de Mil-bouvet. D’après la milice, j’aurais la Quantité d’Incarcération d’un cercle 104. Si vous voulez me contacter, je croupis au fond d’une prison, quelque part dans le monde des Douze.
Cordialement,
Mil-Bouvet.
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Résumé du deuxième épisode : Mil-ant, cherchant une compagne, est transformé en panda, et cherche à rentrer dans la guilde Ad Vitam Aeternam sous le nom de Mil-bouvet. Troisième épisode :Un matin, dans les Landes de Sidimote…
Un iop était devenu schizophrène !
Un peu plus tard et un peu plus loin, la réponse du meneur, Anarkhia, parvint à l’infortuné pandawa : il pourrait intégrer la guilde à condition de louer allégeance au Long Poil. Prêt à donner sa vie et son âme pour intégrer, Mil-Bouvet accepta de bon cœur, et la cérémonie fut programmée à sa libération de prison, qui ne tarda pas grâce à de généreux pots-de-vin.
Cependant, Mil-bouvet devait savoir ce qu’était le Long Poil. D’après Enu-ronceur, membre de la guilde, « le Long Poil est notre guide spirituel qui nous permet d’avancer dans le chemin de la délivrance du corps et de l’esprit ». Le Long Poil était donc, vu de loin par notre jeune panda, la solution à tous ses soucis. Le malheur, la malchance, la pauvreté, la faim, la sobriété : tout semblait simple quand on célébrait le Long Poil.
La cérémonie eut donc lieu comme prévu, un frais matin de Flovor. Mil-bouvet fut emmené par Anarkhia dans un temple situé sous la Tour de Gisgoul, apparemment souvent utilisé pour d’autres rites étranges, pratiqués en majorité par des jeunes gamins immatures tout droits sortis d’Astrub. Mais le plus important n’était pas le lieu, mais bien l’évènement.
Pour célébrer le Long Poil, une chanson avait même été inventée. Les paroles étaient étranges, mais elles étaient sans doute nécessaires pour le rite. Comme se dit notre ami, pour vouloir changer le monde, venez marcher venez chanter. Même Boff Chalon, un alchimiste d’Amakna, n’y trouve rien à redire, bien qu’il était sans doute trop occupé à examiner de vieilles pierres à ce moment-là.
Néanmoins, Mil-Bouvet sentait que quelque chose n’allait pas dans ce Long Poil. Après tout, bien qu’il soit plus grand que toute chose au monde, il demeurait un poil. Il avait donc besoin d’une experte en matière de poils, et il alla donc consulter Phite Pouque, la coiffeuse d’Astrub. Celle-ci se trouvait dans un état étrange, roulant des yeux en chantant « il est nécessaire que l’on fonde une nouvelle société ».
Le doute s’emparait alors de lui : était-ce possible qu’autant de gens se soient convertis si rapidement à la religion du Long Poil ? Et où étaient passés les disciples de la Sainte Feuille, les fameux mangeurs de scarafeuilles ? A la Taverne de Sufokia où il s’était réfugié pour méditer (et surtout boire), personne ne pouvait lui répondre.
Roupi Chipon, un poissonnier solitaire, connu pour sa connaissance du Monde de Douze, avait néanmoins un élément de réponse. Des poissons, à qui il parlait souvent avant d’en faire de goûteux plats, lui avaient appris une bien étrange nouvelle : une alchimiste dont personne n’avait réellement vu le visage voulait contrôler le Monde des douze, et avait ainsi pris possession du corps de certains personnages importants.
Pris de panique, Mil-bouvet courut dans tous les sens, et finit par prendre une Potion de Bonta. A la Milice, tous avaient un regard vide, et ne savaient dire qu’une seule phrase : « Loué soit le Long Poil ». Même Ture Inge, pourtant si habile à déjouer les pièges des manipulations mentales ennemies, s’était converti au culte mystérieux. Un seul espoir demeurait : les Brigandins.
Frye Handiz se montra nostalgique lorsque notre panda parla avec elle. Elle regrettait les temps anciens, où les gens combattaient noblement pour la cause de leur Cité. Depuis plusieurs mois, les fausses religions se succédaient dans le Monde des Douze, et le culte du Long Poil semblait cette fois-ci avoir atteint un niveau de rassemblement encore inégalé. Pour le combattre, une seule solution était envisageable : demander de l’aide au plus célèbre des alchimistes, Otomaï.
Alors qu’il voyageait grâce au Transporteur et sentait sa foi dans le Long Poil au plus bas, Mil-Bouvet retrouva certaines de ses habitudes, à commencer par la malchance. Girle Pylote avait du boire un peu trop, toujours était-il qu’elle posait certaines questions étranges, et se trompa trois fois de direction, en demandant toujours : « Qu’est-c’que vous préférez qu’je réponde aux questions ? »
Finalement, l’Arbre Hakam était en vue, après quelques jours de divagation du pilote. A son arrivée, Mil-Bouvet courut sur les plateformes bancales, tomba deux fois de l’arbre, et finit par arriver devant Otomaï. Celui-ci roula des yeux et cria de loin : « Hors de ma vue misérable, le Long Poil ne veut pas de toi ! » C’était donc trop tard, l’alchimiste avait déjà succombé.
Déprimé et sans moyen de transport pour revenir sur le continent, notre jeune pandawa nagea jusqu’à la montagne des Craqueleurs, sans se rendre compte qu’il se trouvait dans la Rivière Kawaii sur la fin de son trajet. Déprimé, fatigué, et de nouveau pauvre et sans vêtement à cause de certains crabes aux pinces aiguisées, il se fit interpeller par l’Assistant d’Otomaï. Celui-ci se lamentait en suppliant tous les passants de l’aider.
Mil-Bouvet fut frappé par la fiole que tenait son interlocuteur : elle comportait une étiquette qu’il pensait avoir déjà vu, mais dans le mauvais sens ! Il écouta alors ce que l’assistant avait à lui dire : « Prenez cette potion et versez la dans les Lacs Enchantés. Alors le Long Poil perdra de ses pouvoirs ! »
Il se rendit donc dans ces contrées lointaines, et déversa le liquide noirâtre dans un lac, comme prévu. Les jours suivants, l’effet du Long Poil disparut peu à peu sur la population, et chacun pouvait observer que les Hôtels de vente des ressources proposaient des Poils de Péki à un prix étonnamment bas…
Tout finissait donc bien, et la vie pouvait reprendre son cours lent et paisible. Pourtant…
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